Une journée, une suspente et deux cross !
Samdedi 2 juin : Journée pleine démotions... On se motive pour monter décoller du Moucherotte avec Seb et Pierre. En arrivant a 8h50 au sommet après une rando à la fraîche, on se rend vite compte qu'on à fait la bonne option du jour, car comme prévu, il y a une bonne couche d'inversion à 1600 m.
Au déco, je suis chaud bouillant, mon objectif est clair : Descendre au sud du Mont Aiguille, remonter jusqu'au Parmelant après Annecy, et tenter de revenir par Belledonne le plus près possble du point de départ...et si possible, boucler !
Delight avec petits élastiques pour attacher les bâtons : l'outil parfait pour le rando-crossman !
On patiente un peu car l'inversion est assez haute, mais à 10h20 je craque, et je me mets en l'air. Ca ne monte pas des briques, mais juste de quoi cheminer et se maintenir au niveau de la crête. Je survole deux groupes d'une dizaine de pilotes chacuns, s'apprettant à décoller au col de l'arc et sous le Cornafion. Le vent d'ouest est assez gênant quand on est au niveau de la crête, j'essaye donc de rester autant que possible au dessus, et je joue entre les thermiques des faces est, et un petit effet dynamique sur les faces ouest.
Le cheminement jusqu'au mont Aiguille est du coup assez technique, car les thermiques sont faibles, il faut bien coller au cailloux tout en faisant attention aux turbulences créés pas les 5-10 km d'ouest. Malgré ça , j'ai rarement pris autant de plaisir à longer ces crêtes . Tout à 10m sol, j' ai pu observer de près des dizaines de chamois, bouquetins, marmottes et autres choucas, qui m'accompagnaient sur quelques dizaines de mêtres.
Demi-tour au sud du Mont Aiguille. L'ouest s'engouffre sur les hauts plateux, et sous le niveau des crêtes, c'est assez turbulent.
Les hauts plateaux déclenchent déja bien, et je fais le retour bien plus haut, entre 2200 et 2600 m, poussé par un flux s'orientant SO. Là c'est de l'huile !
Les plafonds sont plus bas sur les faces est : session "over the clouds"...
2500 m au Moucherotte, je transite sereinement à 65 km/h au dessus le Grenoble. Je vise l'Ecoutoux, puis Chamechaude, pour éviter la stabilité du Grésivaudant. Bonne option, car une grosse grappe de paras misèrent à chateau Nardant, alors que je sors dans un +5 bien tegneux à Chamechaude. La Charteuse s'ouvre alors à moi...et c'est presque tout droit jusqu'à Annecy !
Mais c'est là que le "drame" de produit, l'action "LOOSE" du jour :
Mon stab se détend un peu et claque dans le thermique, et un suspente basse B exterieure se casse...
ARRRRRRRRRHHHHHHHHHHHHHHHH !!!!!!!!!!!!!!!
Impossible de continuer le cross comme ça, le stab flappe trop ! La mort dans lâme, meurtri, je rentre me poser en finesse à St Hilaire.
Je suis tellement écoeuré, qu'au début je n'envisage même pas de redécoller. Je pense plutôt à aller brûler des voitures, ou agresser une vielle, comme ça gratuitement, juste pour me défouler !!! (non, j'exagère, je ne suis pas comme ça). En tout cas, les blues présents sur le déco sud on assisté à une scène assez épique !!!
Mais coup de chance, je tombe sur Théo De-Blic, qui me prête une pince et un boût de suspente ! La passion reprend le dessus, je fais un petit rafistollage à l'ancienne (mais solide), et je me remets en l'air, surmotivé, une heure plus tard, en me disant qu'il y a quand même moyen de profier encore de ces conditions fumantes ! MERCI Théo !
"Enervé par la colère" (comme dirait Renaud), je pars plein gaz en direction du St Eynard, afin de pouvoir basculer plus facilement dans le massif. Bonne option car c'est toujours aussi moisi pour sortir au Bec Charvet. Je passe au raz juste devant le nid de buses du St Eynard, rien à fou...!!! (non, une fois de plus de déconne !). A peine une heure après avoir redécollé, je me fais bouchonné à 2930 m sur le plateau de l'Aulp du Seuil. Ce beau plafond, et la vue magnifique sur les Grandes Rousses, les aiguilles d'Arves et les Ercins, m'ont bien détendu ! De là, je file droit sur la Savoyarde à plus de 70 km/h, sans même m'arrêté faire un relais au Granier...c'est bon ça !
Montagne du Charbon depuis le Trélod
Cette mésaventure m'a tout de même fait perdre deux heures, je suis étonnamment tout seul dans les Bauges, et il est assez tard quand j'arrive sur Annecy. Je fais donc demi tour avant le lac pour essayer de revenir sur Lumbin.
Je valide enfin le passage par la vallée des Huiles en parapente, au radada au fin fond de la vallée.
Je rejoins Allevard en cheminant pas tès haut le long de la fôrêt dans de la restite à +0.5 m/s. C'est toujours agréable ces thermiques du soir, tous doux ! Le mauvais temps arrive plus vite que prévu, quelques dizaines de minutes trop tôt, et m'empêche de boucler pour pas grand chose. Dommage. Je fini ma journée au pied du Saint Genis, bien content d'avoir tout de même pu sauver la journée, en ayant fait deux beaux vols ( 104 km, puis 120 km)....malgré la frustration d'avoir peut-être bêtement raté mon premier + de 250 kils à cause d'un problème de matos, mais bon, c'est la vie !!!
Trace 1er vol ICI
Trace 2ème vol ICI
PS : Je précise quand même que j'ai changé mon suspentage au début du printemps. Il a moins de 50 heures ! Pour les propriétaires de R10 (et peut-être R11) qui ne se sont pas encore fait avoir, bien faire attention car si on pilote les mains en avant, les drisses de freins viennent frotter contres les suspente B exterieures , ce qui créé une usure prématurée à un dizaine de centimêtre au dessus du maillon...à bon entendeur salut !